Shuba sokale semaste (good morning everybody!...bon ok j arrete de faire mon keke),
Je reviens tout juste d'une petite semaine au paradis (en tout cas pour ceux qui passent pas leur journees a ramasser du bois ou a chercher de l eau, c est a dire pas grand monde a part moi). Desole de ne pas avoir pu vous prevenir de ce sejour improvise,
je suis sur que vous vous morfondiez tous de desespoir, affoles pour votre cher petit envoye special au bout du monde (ici aussi on peut toujours rever) , que je me soit fait embrigade par un sadhu rastaman dans la jungle (en fait c est presque le cas), pietine par un elephant naxalite enrage ou enbourbe sous les pluies diluviennes envoyees par durga (alias parvati alias kali dont c est bientot l anniversaire, et les vacances d October Puja en meme temps hehe), mais non i'm back again to sunny Berhampur! Bon, petit resume des episodes precedents et justification du paradis: j ai fini la semaine derniere mon etude comparative des chulhas, apres une cinquantaine d'allumages laborieux de feu avec du alumettes moites et du papier plus-que moite (c est bon pas de probleme pour les petites flambees prevues pour les longues (et nombreuses) soirees prevues au chalet a mon retour), de chronometrage du temps de bouillage (bon ca va alex est parti j ai une excuse pour mon francais korap), de pesage du bois et de l eau restante et autres passionantes activites...Conclusion de l etude: le modele employe par Gram Vikas depuis vingt ans est le plus adapte pour l implementation dans les villages (en fait, pour resumer la problematique, Gram Vikas veut installer des smokeless (sans fumee, eh oui je suis presque bilingue maintenant) chulhas dans quelques milliers de foyers, histoire de reduire les taux de CO et autres sympatiques produits dans les cuisines indiennes enfumees, noires et obscures, obscures et sombre, et indira a les yeux bleus. Notons par ailleurs que c est ce programme de smokeless chulhas qui justifie la presence de mon ami Yusuke, tokyoite plus americain qu autre chose, qui va rester plus de 3 ans a crazy Berhampur (s il arrive a trouver un appartement un jour) pour etudier les effets sur la sante et la prductivite de ces fameux chulhas, petits tas de boue sechee avec un trou au milieu qui occuppent tant les esprits ici...Bref, je suis enfin sorti de mon "laboratoire" sombre et humide, et la lumiere fut (je commence a m embrouiller avec toutes ces religions). Michael, revenu de Delhi, bredouille de turbine mais avec une promesse qu elle arrive mardi, prepare son depart pour Thuamul Rampur afin encore que la lumiere fusse. J espere le rejoindre dans les prochains jours, donc si une nouvelle absence subite de message happens, et ben vous savez ou je suis. Donc, Sasha (michael's girlfrend depuis 5 ans, mais ici ils disent qu ils sont maries parceque sinon c est le scandale), dans le meme temps, prevoyait elle de partir a Koinpur et je me suis joint a elle avec Moo-chan le coreen (vous pouvez l apeller Kim c est son nom de famille, ben oui il est coreen) et Urmila l indienne (vous pouvez l appeler Madam et lui toucher les pieds, c est la manager du integrated tribal development program) afin de finir cette etude sur la consommation du bois dans les ecoles residentielles de Gram Vikas. Eh oui, encore des pelletees de petits indiens tribaux surexcites en perspective. Euh...chouette! On commence le voyage par un petit tour des differents projets car Urmila veut rencontrer les Project Coordinator, qu elle ne rencontrera pas, ne les ayant pas prevenu de sa visiter, le telephone ne marchant pas, le mini-cyclone ayant detruit les lignes (euh oui au fait on a eu une sorte de mini cyclone). Donc ceci nous vaut environ 24h de jeep-tape-cul-tape-tete-a-cause-des-paquets-qui-tombent, 2 pneus creves a changer sous une pluie battante mais un petit tour sympatique des differents projets. Bon j entends Mamie-Claude me dire d abreger alors on va arriver directement a Koinpur, hameau champetre blotti au creux d'une verte vallee d altitude, ou les oiseaux sont sucres et les bananes chantent. Sisi, c est presque ca, c est vraiment un endroit magique avec des couchers de soleil tout rouge. Mon travail la-bas me laissait pas mal de temps libre, mis a profit en balades meditatives dans les alentours, visites chez les villageois qui m offrent du the et m invitent chez eux, rencontre avec un genre d ermite qui me parle de religion pendant une demi-heure sans que je comprenne rien mais gentil quand meme, volley et jeux divers avec les enfants, cours sur la France aux plus grands, chants et danse avec les plus petits, visites des plantations de banane papaye aubergine litchi manguiers ladyfingers et autres legumes etranges, remntees de rivieres pieds nus (merci lemasabru), cours de yoga avec un des profs (j ai encore un peu de mal avec la position du tigre), cours d orya avec le cuisinier qui me mime la foudre, bref des pures sensations comme dirait lactel, et puis des jolies photos que je mets sur le blog as soon as possible. Et aujourd'hui me voila de retour, a berhampur, plein d amour (ok le dernier c est juste pour la rime). Mais tout de suite la ville c est moins sympa, on retrouve la circulation chaotique, les mendiants et puis je viens de prendre un jus de citron repugnant (avec du sel dedans). Oups, t inkietes pas maman, je gere parfaitement mon estomac (enfin j espere). Voila, maintenant je vais prendre le premier rickshaw, retourner a l ONG, prendre une bonne douche glacee, ecrire le rapport sur le bois, et je compte repartir des que possible in the field a Amthaguda (la ou on installe la turbine) parceque je veux pas rater les premieres ampoules qui s allument dans les maisons, sans doute le prochain "moment fort". Ah oui, le dernier etait quand on a bastonne le serpent qui etait dans la salle de bain de Yusuke (avant qu il ne l epluche, mais on le sait bien les japonais sont cruels, y a qu a demander a Moo-chan le coreen). Bon c est fini pour les nouvelles plus ou moins fraiches de la semaine, si vous permettez je vais maintenant prendre des nouvelles des restes du monde.
Buluno